sexta-feira, 18 de dezembro de 2009

Inspiration...

Pacience.


Même quand toute chose nous demande

un peu plus de calme

encore quand le corps demande

un peu plus d'âme

non, la vie ne s'arrete pas...


Tandis que le temps s'accélère

et nous demande de nous presser,

je me refuse, je reste,

je demeure;

la vie est si rare...


Tandis que tout le monde

attend la guérison du mal

et la folie prétend

que tout cela est normal,

je feins avoir de la pacience...


Et le monde tourne
de plus en plus vite;
Nous attendons du monde
et le monde attend de nous
un peu plus de patience...


Est-ce que te manque le temps

pour apercevoir ?

Est-ce que nous avons ce temps

pour perdre?

...Et qui veut le savoir?

La vie est si rare,

si rare...


d'après :

"Paciência", de Lenine.

terça-feira, 17 de novembro de 2009

no more words

I'm tired of my words and written language... I don't want to talk to you with words but with colors, with feelings. ...the same way that I see the world!
algo dela está presente novamente na existência. painted in 2007 during my first winter in this island. Campeche.

sábado, 14 de novembro de 2009

Mulher Deitada*



Na sintaxe
do texto
ou
na sintaxe
das
cores
,
nos traços,
na tela

Digo a mesma coisa?

As palavras lidas estavam no papel
...ou na mente?

Posso contar a mesma história
com palavras
no texto,

traços e cores no desenho
ou imagens em movimento no cinema?

Onde está a arte?
Atrás do projetor? Na frente?

...talvez
me recriando da platéia?

Eu danço para me escrever no texto da tua retina...
ou para que tu leias minha dança na moldura do teu desejo?

O sentido está na obra de arte ou na tua mente?
...ou estava na minha?


Quem fez a pintura,
eu, quando a pintei
...ou tu, quando a observaste pela primeira vez?

O que tu vês
é a pintura que pintei com meus pincéis
ou a pintura que pintaste
na tua mente

a partir da pintura que pintei ?

* Esse é um desenho que nasceu grafite, depois virou pintura, deu origem ao conto "L'homme et le corps", que virou "O homem e o corpo" e agora está tentando se transformar em roteiro de curta-metragem.

sábado, 10 de outubro de 2009

Sonnet de l'amour total


Je t'aime tant, mon amour... ne chante pas
le coeur humain avec plus de vérité...
je t'aime comme un ami et comme un amant
dans une toujours diverse réalité.

Je t'aime pareil, d'un calme amour obligeant
et je t'aime outre, présent dans la nostalgie.
Je t'aime enfin, avec une grande liberté
dedans l'éternité et à chaque instant.

Je t'aime comme un animal, simplement
d'un amour sans mystère et sans vertu
avec un désir massif et permanent.

Et de t'aimer d'une telle façon, beaucoup et souvent
C'est qu'un jour dans ton corps soudainement
Je vais mourir d'avoir aimé plus que je n'ai pu.


Vinícius de Moraes

proposta de tradução:
esse vaníloco coração
pantomimeiro

...bêbado de poesia!

Soneto do Amor Total

Amo-te tanto, meu amor... não cante
O humano coração com mais verdade...
Amo-te como amigo e como amante
Numa sempre diversa realidade.

Amo-te afim, de um calmo amor prestante
E te amo além. presente na saudade.
Amo-te, enfim, com grande liberdade
Dentro da eternidade e a cada instante.

Amo-te como um bicho, simplesmente
De um amor sem mistério e sem virtude
Com um desejo maciço e permanente.

E de te amar assim, muito e amiúde
É que um dia em teu corpo de repente
Hei de morrer de amar mais do que pude.

domingo, 27 de setembro de 2009

Limbo

Levanta-te!
Voa.
Vai.
Vai lá.
Lá.

Vai, vai sim!

Lá vai...

Volta?
Vem!
Levo.
Te levo.
Tu louvas.
Eu lavo.
Lambo
no limbo
teu limbo.
Te lavro.
Te livro.
Levanto.
Eu vou!
Vôo...
E no vôo rasante te arrasto,
me alastro,
laço.
Enlaço.
Eu levo!
És lasso?
Sou leve.

sexta-feira, 18 de setembro de 2009

L'homme et le corps


Un petit et étrange conte. Pour s'amuser un peu...

Quand Maurice Clément a ouvert les yeux, encore un peu étourdi à cause de la chute, elle était là, tout près de lui, de dos.
À mesure que la poussière baissait il la voyait de plus en plus clairement. Oui, c’était vraiment une femme. Son corps allongé jusqu’à l’infini, où le regard n’arrive plus, avait des courbes si sinueuses, qu’il pouvait s’y jeter et s’y amuser comme un enfant dans un toboggan.
Clément, un homme de la rue, banal comme un facteur qui passe le matin, s’est frotté les yeux, s’est pincé pour avoir la certitude de sa vision (c’était réel). Il s’est alors levé. En se levant, cet homme si plein d’histoires et d’aventures au long de sa vie, qui pensait avoir assez vécu, s’est rendu compte que la vie lui reservait encore une fois quelques expériences inconnues. Alors, d’un seul coup, il a respiré profondément, a plié les genoux pour prendre de la vitesse et a couru. Il a couru. Il a couru en sentant le vent glisser dans ses cheveux, il a couru avec les bras ouverts et la gaieté qui criait: “Allez! Allez! Soyez léger, libre comme un enfant!”
Plus il courait, plus elle était grande. C’était comme une montagne à l’horizon, cette trace sinueuse qui divise le ciel de la Terre et qui grandit quand on s’approche. Il a attrapé par-dessous, avec respect, l’extremité du petit doigt d’un des ses pieds qui se reposaient sur la pelouse, et l’a grimpé avec euphorie, mais soigneusement. Le temps pourrait bien s’arrêter. Il escaladerait pour toute l’éternité. Il glisserait comme maintenant, jusqu’à la mort, chaque centimètre de peau, en sentant le parfum de transpiration de cette sinueuse montagne. C’était vraiment amusant.
Clément pourrait bien s’arrêter ici. Il s’était beaucoup amusé. Mais non. Quand on s’aproche d’une femme, ce n’est pas facile de s’en éloigner. Il ne sait plus, aujourd’hui, si ça s’est passé à cause de la couleur rose de cette peau qui l'a séduit, ou de sa curiosité d’explorer l’inconnu, qui l’a fait parcourir ce corps là si longtemps. Il s’est perdu dans les poils dorés. Il a vécu comme un pèlerin d’un sein à l’autre au fil des jours et des nuits. Ivre, dépendant de cette odeur dont il retirait sa force, mais qui le tuait petit à petit, comme une drogue que l’on veut toujour laisser, mais qui nous donne autant de plaisir.
Récemment, Clément, qui se traînait avec son enorme barbe par les doux chemins de la jambe droite (qui ces jours-là avait l’odeur du jasmin), tout à coup s’est arrêté. Une délicate fermeture éclair s’approchait de lui, à la façon d’un train, et il a profité de l’occasion pour faire un voyage. Il a parcouru un long chemin tout rouge, comme les vastes champs de tulipes de son pays d’origine.
Le giron. Le col. Les épaules. À la fin de trois jours il a débarqué. L’escalade jusqu’à la nuque a commencé. Les inexplorées terres du cou. Les cheveux, le coin de l’oreille, une petite tâche, le coin de la bouche. Il est arrivé.
Oui, c’était comme le ciel. Si on peut tomber par terre dans le corps d’une femme, c’est dans son visage qu’on se découvre vivant. Un seul sourire et toute l'obscurité du monde disparaît. C’est ici où le soleil vient le matin recueillir la lumière du jour. Maurice Clément s’est assis enfin, à côté du nez, tout près des grandes étoiles, ces yeux bleus de la couleur du ciel qui vient d’arriver pour lui, et a poussé un soupir de soulagement. Il a fermé les yeux lentement. A ce moment là, au dessus de lui, un mouvement arrive. Un bruit qui semblait celui de l’eau, et un petit étang s’est formé autour de lui. Un étang salé, qui est devenu rapidement un petit fleuve, puis un fleuve qui courait avec vitesse, turbulant. Une chute d’eau, une cascade, et Clément a coulé. Il reste alors un fil scintillant, une trace de vie qui noye un homme dans un corps. Une goutte de femme. Un homme mort qui parcourt un corps dans un fil de larme.

domingo, 13 de setembro de 2009

A humildade científica e o valor na sociedade.

Ensaio

No livro "Como se faz uma tese", Umberto Eco discorre, ao final do quarto capítulo, sobre o que acredita ser a "Humildade Científica". Baseado em sua própria experiência, deixa claro que nem todo o conhecimento de alto valor para nós virá dos "grandes nomes" da literatura. Ao desprezarmos o texto de um "autor menor", podemos perder a oportunidade de constatar que muitas vezes o que buscamos está justamente em quem, aparentemente, tem pouco a oferecer.
Reconhecer que há algo de grande mesmo naquilo (ou naquele) que traz aparência de pequeno, é algo há muito esquecido pela sociedade - não somente a sociedade acadêmica. O mundo científico-tecnológico atual, com toda a sua parafernália midiática em funcionamento, não deixa mais espaço em branco que possa ser preenchido pelo que é humilde.
O valor atribuído a um trabalho, uma pesquisa ou um livro, é do tamanho da repercussão do seu lançamento. Assim, também essa será sempre a medida referencial à atribuição da credibilidade à fonte para quem pesquisa e quer ver a repercussão de seu trabalho.
A "Era do Consumo" em que vivemos ( e essa denominação já foi utilizada por inúmeros pensadores "de renome", como o filósofo francês Gilles Lypovetsky), já deixou suas marcas muito além do âmbito econômico. O valor de cada um está refletido no brilho de sua "embalagem", no seu exterior. A distância entre o núcleo e a periferia torna-se cada vez maior, e o centro de cada ser na sociedade é cada vez menos tocado, pelo medo de se distanciar em demasiado da aparência externa, a "que vende".
Ao encontrar a resposta que buscava num pequeno livro de um "autor menor", num alfarrabista em Paris, Umberto Eco já percebeu, há mais de meio século, que grandes tesouros podem estar guardados em caixinhas de papel sem brilho.

quinta-feira, 10 de setembro de 2009

“ La grande facilité d’écrire des lettres doit avoir introduit dans le monde - du point de vue purement théorique – un terrible désordre des âmes: c’est un commerce avec des fantômes , non seulement avec celui du destinataire, mais encore avec le sien propre; le fantôme grandit sous la main qui écrit, dans la lettre qu’elle rédige, à plus forte raison dans une suite de lettres où l’une corrobore l’autre et peut l’appeler à témoin. Comment a pu naître l’idée que des lettres donneraient aux hommes le moyen de communiquer?”


(Kafka, Lettres à Milena)

Un petit essai sur le livre "Lettres à Théo"
Vincent Van Gogh, un étranger pour lui-même, un "suicidé" de la societé.


Une lettre de peintre. C’est le lieu où est recueillie la parole d’un artiste qui s’exprime sur sa toile par d’autres moyens que la langue : il y a un vocabulaire, une syntaxe, un style propre à la peinture, mais qui se donnent dans le silence du regard et du geste. Or, la lettre est le moment où le peintre se repose de cet heroïsme silencieux du regard : c’est là où il a besoin de s’expliquer, de se justifier, de se défendre, de se plaindre.
Le livre “Lettres à Théo” est un recueil de lettres. C’est là où l’artiste écrit son autoportrait en mots, se déshabille dans les lignes de fuite de son texte intense et inlassable. Pendant presque toute sa vie, Vincent Willem Van Gogh a échangé sa correspondance avec son frère Théodore Van Gogh, son cadet de quatre ans. L’échange de lettres parmi les frères a commencé à l’adolescence, et a continué sans interruption jusqu’à la mort. Vincent a écrit environ 900 lettres, 550 en néerlandais et 350 en français. Ce livre est un choix de quelques lettres.

Lire Van Gogh, parfois, peut être comme se lire soi même. Qui ne s'est jamais senti complètement fou, comme cette personne solitaire « à mourir » ? Qui n’a pas dessiné son autoportrait à l’intérieur de soi même, devant cette société qui délimite nos actions, réactions et conduites acceptables pour une personne "normale" ? La grande différence entre Vincent et les autres personnes de ce grand cirque qui est notre société est qu'il n’a pas joué le jeu. Et le prix de ne pas jouer le jeu dans cette société est la condamnation à la folie. La condamnation à mort. L’être humain est un être social. On est ce que la société détermine qui on est (ou qui on “doit être”). La mort des relations sociales est la mort de la nature humaine.
Van Gogh a été une personne complètement solitaire. Fermé sur lui-même. Il ne se sentait à l’aise qu’avec des misérables. C’était parmi eux qu’il cherchait de la compagnie, avec les ouvriers, les mineurs, les prostituées de la ville. Les valeurs de la société, il les trouvait médiocres. Van Gogh se refusait à suivre les conventions imposées. Il a commencé même les études théologiques à l’université d’Amsterdam, mais ça n’a duré que dix mois.


“Je préfère mourir de mort naturelle plutôt que de me laisser préparer à la mort par l’Académie, et il m’arrive de recevoir d’un tâcheron des leçons qui me semblent plus utiles que des leçons de grec.”

Il s'est maintenu toujours fidèle à sa propre vérité, et donc c’est pour ça qu’il a été condamné par ses contemporains et par sa famille. Son confident, Théo, a été la seule personne qui est arrivée jusqu'à son âme, à sa vérité admise.


“…Nous restions quelque chose l’un pour l’autre, plutôt que de nous comporter comme des cadavres, d’autant plus que cela frise l’hypocrisie, sinon la niaserie, de faire le cadavre avant d’avoir acquis le droit à ce titre par un décès légal. Je songe à la niaiserie d’un gamin de quatorze ans qui s’imaginerait que sa dignité et son rang social l’obligent à porter un haut de forme.”

Tel le personnage Meursault du roman "L'étranger" d'Albert Camus, Van Gogh a été un étranger pour lui-même, un étranger dans la société. Cependant, son humanité est énormément touchante. Sa sensibilité, son amour, ce sont des points qui lui donnent l’équilibre, ou plutôt, la force pour tenir le coup.

“ La vie est un mystère, et l’amour en est un autre au coeur du premier. Rester pareil à soi même, c’est la seule chose qu’on ne fasse pas au sens littéral du terme, tandis que les changements constituent un phénomène comparable au flux et aux reflux qui, somme toute, ne modifient en rien la mer elle même.”

Parler de Van Gogh, plutôt que de parler de la société et de la sensibilité, c’est parler de Dieu. La parole de Dieu et l’évangile sont, pendant longtemps, souvent un appui pour lui.

“Ayez plus d’espérance que de souvenirs; ce qu’il y a eu de sérieux et de béni dans votre vie passée n’est pas perdu; ne vous occupez donc plus, vous le retrouverez ailleurs, mais avancez. – Toutes ces choses sont devenues nouvelles em Jésus – Christ.”

Pendant quelque temps Vincent a été un prédicateur des mineurs du Borinage en Belgique, mais il n’a pas réussi à suivre ce chemin professionnel, on disait qu'il n’avait pas le don de la parole. Il a tellement cru dans la parole biblique, qu’il a vraiment vécu comme dit la bible : Van Gogh disait souvent que la vie est pareil à un champ de blé, on sème, on cultive durement, mais la récolte n'est pas pour ce monde.
La principale préoccupation des lettres sera peu à peu la question de la folie, il cherchait à se situer par rapport à elle. La maladie psychique s’est manifestée sous la forme de crises récurrentes. Vincent écrivait et peignait entre chaque crise, et analysait aussi ce que signifiait cette intermittence de la santé et de nombreuses reprises. Il affirmait qu’il n’était pas fou en dehors de ses crises, et espérait que ses crises elles-mêmes, qui lui faisaient horriblement peur, tendraient à s’espacer.
Après ces premières crises, Vincent a souffert de l’hostilité des gens de la ville où il vivait, Arles, au sud de la France. On voit bien dans la correspondance de Van Gogh son acceptation, ou son changement progressif de la pensée par rapport à sa liberté : “Je désire rester interné autant pour ma propre tranquilité que pour celle des autres”. Il s’est renfermé de plus en plus sur lui-même, puisque la société ne l’acceptait plus. Van Gogh a été un “suicidé de la société”. Il insistait à dire que nous vivons dans une époque de névrosés et que l’art, au contraire, est un puissant contre-poison, que loin de la société on retrouverait des forces vitales. Vincent situait la santé propre de la peinture sur le terrain de la pensée et de l’abstraction. C’est juste pour ça qu’il est, à mon avis, un grand génie. Il a été conscient pendant toute l'évolution de sa maladie psychique, il ne s’est jamais éloigné de sa santé artistique, d’ailleurs, il a insisté en disant plusieurs fois que sa folie n’était pas dans le domaine de l’art.

Van Gogh a réussi à voir le monde à travers l’art, avec son coeur, le reproduire avec son incomparable sensibilité. Et en plus, par sa parole dans les lettres, il a fixé l’hostilité de ses contemporains par rapport à son genie et par rapport à son art, à cause de l’incompréhension. Il n’y avait encore personne qui était arrivé à son niveau spirituel et qui était en condition de comprendre son oeuvre. La société l’a condamné à la folie, et la folie, ouvertement à l’hostilité de cette société. Et c'est exactement la mort de la sociabilité naturelle d’un homme qui est sa condamnation à mort.

terça-feira, 8 de setembro de 2009

Breve viagem pelo Fantástico Universo Borgiano.

Além de poeta, Jorge Luís Borges foi um escritor, crítico e ensaísta argentino. Um dos maiores da literatura mundial.

Nasceu depois de morrer, por que viu que seu sonho era próspero. Desde então, por escolha própria está sepultado em Genebra, na Suíça, onde viveu grande parte de sua vida.

Borges escreveu seu primeiro conto aos nove anos de idade. Aos sete já tinha declarado que seria escritor.
Amante confesso das enciclopédias, não poupou seus textos dos vestígios de tal paixão.

A escrita Borgiana desdobra-se em caminhos infinitos de conhecimentos ocultos entrelaçados à referências sutis, numa verdadeira escrita "enciclopédica". Tudo isso mergulhado no mundo fantástico da imaginação infinita.
Cada releitura de um conto seu desencadeia uma nova descoberta que talvez tenha passado despercebida da última vez.

Então, para encurtar a conversa, abaixo está o link para o conto
"As Ruínas Circulares de Borges".

É só dar um clic e viajar pelo Fantástico Imaginário Borgiano.

Bonne Chance et bon voyage, mes chéris lecteurs!

http://www.buk.xpg.com.br/textos/jlbruinas.htm

sexta-feira, 4 de setembro de 2009



Acho que
nasci na Biblioteca de Babel!

...pronto, falei!

quarta-feira, 19 de agosto de 2009

O Homem e o Corpo*



Quando Maurice Clément abriu os olhos, um pouco aturdido ainda pela queda, ela estava lá, de costas, bem perto. Na Medida em que a poeira baixava, podia vê-la com mais e mais clareza. Sim, era uma mulher. Seu corpo alongava-se até o infinito, onde o olhar não chega mais, e tinha curvas tão sinuosas que poderia se jogar ali e divertir-se como uma criança deslizando num enorme tobogã de brinquedo.
Clément, um homem comum, trivial como um carteiro que passa toda manhã, esfregou os olhos e beliscou-se, a fim de ter certeza de tal vislumbre (era real), levantou-se então. Ao se levantar, este homem já tão cheio de histórias para contar, que pensava já ter vivido o suficiente, deu-se conta de que a vida reservava-lhe ainda uma vez experiências desconhecidas.
De um salto pôs-se então de pé, respirou profundamente, dobrou os joelhos para alcançar velocidade e correu em direção a ela. Correu. Correu sentindo o vento despenteando seus cabelos, correu com os braços abertos e a felicidade que gritava: “Vai! Vai! Seja leve, livre como uma criança!”
Mais Clément corria, mais ela parecia grande. Era como uma montanha no horizonte, sinuoso traço delimitador de céu e terra que cresce na medida em que nos aproximamos. Alcançou-a. Agarrou por baixo, com respeito, a extremidade do dedinho de um dos pés que repousavam sobre a grama e escalou-o com euforia, mas cuidadosamente. O tempo poderia parar. Ele escalaria por toda a eternidade. Deslizaria como agora, até a morte, cada centímetro de pele, experimentando o cheiro de suor dessa tortuosa montanha. Era realmente divertido.
Nosso homem podia ter parado por aqui. Já tinha se divertido bastante. Mas não. Quando nos aproximamos realmente de uma mulher, não é fácil se distanciar. Ele não sabe mais, hoje, se foi a cor rosa daquela pele que o seduzira ou a curiosidade de explorar o desconhecido que o levou a percorrer este corpo por tão longo tempo. Maurice se perdeu nos pelos dourados, viveu como um peregrino de um seio ao outro, ao fio de noites e dias. Bêbado, dependente desse cheiro de onde retirava suas forças, mas que o matava pouco a pouco, como uma droga que queremos deixar, mas que proporciona tanto prazer.
Há pouco tempo, Clément, que a essa altura se arrastava com sua enorme barba pelos doces caminhos da perna esquerda (que por esses dias tinha cheiro de jasmim), parou de repente. Um delicado zíper se aproximava com jeito de trem, e ele aproveitou a ocasião para fazer uma viagem. Percorreu um longo caminho vermelho, como os vastos campos de tulipas de seu país de origem.
A cintura, o colo, os ombros. Ao fim de três dias, desembarcou. A escalada até a nuca começava. As inexploradas terras do pescoço. Os cabelos, o canto da orelha, uma pequena pinta, o canto da boca. Chegou.
Sim, era como o céu. Se podemos cair por terra no corpo de uma mulher, é no seu rosto que a gente se descobre vivo. Um sorriso, e toda a escuridão do mundo desaparece. É aqui onde o sol vem toda manhã, recolher a luz para iluminar o dia. Maurice Clément sentou-se, enfim, no canto do nariz, bem próximo de duas grandes estrelas; olhos azuis-celeste, como o céu que chegava agora para ele. Suspirou aliviado, fechou os olhos lentamente. Nesse momento, acima dele, um movimento começa. Um barulho parecido com o da água, e um pequeno lago se formou ao seu redor. Um lago salgado, que tornou-se rapidamente um pequeno rio, depois um rio correndo com mais velocidade, turbulento. Uma queda d’água, uma cascata, e Clément escorreu. Resta agora um fio cintilante, um traço de vida que afoga um homem num corpo. Uma gota de mulher. Um homem morto que percorre um corpo num fio de lágrima.

* Tradução. Este conto foi escrito originalmente em
francês.

terça-feira, 18 de agosto de 2009



Quando eu nasci
um anjo lindo,
desses que vivem na luz
disse : "vai, Ivi, por que
ser
'gauche' faz parte da vida!"

Não me chamo Raimundo,

não preciso de solução
eu sol a rima!





segunda-feira, 27 de julho de 2009

Brazilian Cinema - A Idade da Terra

Para conhecer um pouco mais de Brasil,
um pouco de cinema brasileiro.
Filme de Glaber Rocha, 1980. Seu último filme, aliás.
Indicação de amigos. Salve os amigos!


"O filme mostra um Cristo-Pescador, interpretado pelo Jece Valadão; um Cristo-Negro, interpretado por Antônio Pitanga; mostra o Cristo que é o conquistador português, Dom Sebastião, interpretado por Tarcísio Meira e mostra o Cristo Guerreiro-Ogum de Lampião, interpretado pelo Geraldo Del Rey. Quer dizer, os Quatro Cavaleiros do Apocalipse que ressuscitam o Cristo no Terceiro Mundo, recontando o mito através dos quatro evangelistas: Mateus, Marcos, Lucas e João, cuja identidade é revelada no filme quase como se fosse um Terceiro Testamento. E o filme assume um tom profético, realmente bíblico e religioso".
Glauber Rocha

More:

http://www.imdb.com/title/tt0080910/


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sexta-feira, 24 de julho de 2009

Suor

...e é muito bom.
Tem algo de
querer
e decidir
enfrentar
e sofrer
persistir
e chegar no topo.
Contemplar!
azul
água
asfalto
cinza
asfalto
vento
verde
deslizar
verde
vento
respirar
Alcançar
o outro lado.
...Existe um certo tipo
de consciência do mundo
e de si mesmo
que só quem já subiu o morro da Lagoa da Conceição em Floripa
de bicicleta
sabe do que eu estou falando.

segunda-feira, 20 de julho de 2009

La vie est un moment à célébrer, à apprécier. Faites-en un jeu, une célébration et vous entrerez alors dans le temple. Le temple n'est pas pour les rabat-joie, il n'a jamais été pour eux. Regardez la vie - voyez-vous de la tristesse quelque part ? Avez-vous jamais vu un arbre déprimé ? Avez-vous vu un oiseau pétri d’inquiétude ? Avez-vous vu un animal névrosé ? Non, la vie n'est pas comme cela, pas du tout. Seul l'homme a quelque part mal tourné et il a quelque part mal tourné parce qu'il se pense être très sage, très savant. Votre savoir est votre maladie. Ne soyez pas trop savant. Rappelez-vous toujours de vous arrêtez ; n'allez pas jusqu’aux limites. Un peu de sottise et un peu de sagesse est bon et le bon dosage fait de vous un bouddha…

terça-feira, 7 de julho de 2009

"Je bois pour la soif de demain".



"Eu bebo pela sede de amanhã".
Rabelais

"Eu me afogo na sede do amanhã"
Ivi

segunda-feira, 6 de julho de 2009

Ítalo Calvino

Impressão de Leitura.
Se Um Viajante Numa Noite de Inverno.

Uma leitura que flui e envolve a ponto de tornar impossível não se aconchegar, se entregar e viver o que está ali até o fim.

Existe um identificar-se imediato como leitor. Calvino tem uma enorme familiaridade com o mundo de quem gosta de ler. Conhece esse universo profundamente, é como se tivesse o dom de perceber nossos pensamentos.
A suave angústia que consegue traduzir com tanta naturalidade quando fala dos livros expostos nas prateleiras da livraria, os “Livros Que Você Ainda não Leu”, passando pelos “Livros Que Sempre Fingiu Ter Lido”, até os “Livros Que Procurou Durante Vários Anos Sem Ter Encontrado”, traz a impressão de que já esteve, realmente, dentro da nossa mente quando passávamos por uma livraria. Calvino sabe o que sentimos em relação aos livros, traduz mesmo um relacionamento do leitor com os livros, uma cumplicidade.
Em vários pontos faz lembrar a escrita de Borges, como nesse "vivenciar" o universo dos livros. De fato sua aproximação com Borges é grande: sua forma de encontrar o normal no absurdo remete-nos ao mestre latino da literatura fantástica, assim como também à Kafka. Mas Calvino traz algo de leveza, de divertido, que faz com que sua obra envolva e enlace o leitor; é como se pegasse-nos no colo, nos aconchegando na poltrona de leitura, sugerindo fechar a porta para ler em paz.
Aliás, essa coisa de “sugerir”, esse constante diálogo com o leitor, traz ainda a impressão de não ser o personagem o viajante real da história interminada do conto, mas o próprio leitor que, envolvido pelas palavras direcionadoras do autor, viaja de uma história à outra nas esquinas dessa obra de arte.

Essa foi a impressão: uma viajante nas páginas de um conto envolvente. Cada história interminada, uma parada numa estação de trem.

sexta-feira, 3 de julho de 2009

O Silêncio

Zen Tarot Card

Os tempos mudam, o mundo continua se transformando, mas a experiência do silêncio, a alegria que vem dele, permanece a mesma. Essa é a única coisa em que você pode confiar, a única coisa que nunca morre. Esta é a única coisa que você pode chamar de seu próprio ser.

sexta-feira, 26 de junho de 2009

Alguma coisa andou nascendo.



Um passeio em noite de frio
céu de estrelas, lua no quintal
Miles Davis, Mayakovsky,
um filme de Godard.
Um beijo que não nasceu
caminho para a escola com vista para o mar
noites de flauta,
uma dança, um violão,
uma poesia.
Palavras em vão.
o silêncio
o coração
a respiração
um sonho mau, um colo bom
um café, chá de hortelã
um sono abraçadinho
um cartão para lembrar de uma viagem,
uma viagem para lembrar da vida.