domingo, 27 de setembro de 2009

Limbo

Levanta-te!
Voa.
Vai.
Vai lá.
Lá.

Vai, vai sim!

Lá vai...

Volta?
Vem!
Levo.
Te levo.
Tu louvas.
Eu lavo.
Lambo
no limbo
teu limbo.
Te lavro.
Te livro.
Levanto.
Eu vou!
Vôo...
E no vôo rasante te arrasto,
me alastro,
laço.
Enlaço.
Eu levo!
És lasso?
Sou leve.

sexta-feira, 18 de setembro de 2009

L'homme et le corps


Un petit et étrange conte. Pour s'amuser un peu...

Quand Maurice Clément a ouvert les yeux, encore un peu étourdi à cause de la chute, elle était là, tout près de lui, de dos.
À mesure que la poussière baissait il la voyait de plus en plus clairement. Oui, c’était vraiment une femme. Son corps allongé jusqu’à l’infini, où le regard n’arrive plus, avait des courbes si sinueuses, qu’il pouvait s’y jeter et s’y amuser comme un enfant dans un toboggan.
Clément, un homme de la rue, banal comme un facteur qui passe le matin, s’est frotté les yeux, s’est pincé pour avoir la certitude de sa vision (c’était réel). Il s’est alors levé. En se levant, cet homme si plein d’histoires et d’aventures au long de sa vie, qui pensait avoir assez vécu, s’est rendu compte que la vie lui reservait encore une fois quelques expériences inconnues. Alors, d’un seul coup, il a respiré profondément, a plié les genoux pour prendre de la vitesse et a couru. Il a couru. Il a couru en sentant le vent glisser dans ses cheveux, il a couru avec les bras ouverts et la gaieté qui criait: “Allez! Allez! Soyez léger, libre comme un enfant!”
Plus il courait, plus elle était grande. C’était comme une montagne à l’horizon, cette trace sinueuse qui divise le ciel de la Terre et qui grandit quand on s’approche. Il a attrapé par-dessous, avec respect, l’extremité du petit doigt d’un des ses pieds qui se reposaient sur la pelouse, et l’a grimpé avec euphorie, mais soigneusement. Le temps pourrait bien s’arrêter. Il escaladerait pour toute l’éternité. Il glisserait comme maintenant, jusqu’à la mort, chaque centimètre de peau, en sentant le parfum de transpiration de cette sinueuse montagne. C’était vraiment amusant.
Clément pourrait bien s’arrêter ici. Il s’était beaucoup amusé. Mais non. Quand on s’aproche d’une femme, ce n’est pas facile de s’en éloigner. Il ne sait plus, aujourd’hui, si ça s’est passé à cause de la couleur rose de cette peau qui l'a séduit, ou de sa curiosité d’explorer l’inconnu, qui l’a fait parcourir ce corps là si longtemps. Il s’est perdu dans les poils dorés. Il a vécu comme un pèlerin d’un sein à l’autre au fil des jours et des nuits. Ivre, dépendant de cette odeur dont il retirait sa force, mais qui le tuait petit à petit, comme une drogue que l’on veut toujour laisser, mais qui nous donne autant de plaisir.
Récemment, Clément, qui se traînait avec son enorme barbe par les doux chemins de la jambe droite (qui ces jours-là avait l’odeur du jasmin), tout à coup s’est arrêté. Une délicate fermeture éclair s’approchait de lui, à la façon d’un train, et il a profité de l’occasion pour faire un voyage. Il a parcouru un long chemin tout rouge, comme les vastes champs de tulipes de son pays d’origine.
Le giron. Le col. Les épaules. À la fin de trois jours il a débarqué. L’escalade jusqu’à la nuque a commencé. Les inexplorées terres du cou. Les cheveux, le coin de l’oreille, une petite tâche, le coin de la bouche. Il est arrivé.
Oui, c’était comme le ciel. Si on peut tomber par terre dans le corps d’une femme, c’est dans son visage qu’on se découvre vivant. Un seul sourire et toute l'obscurité du monde disparaît. C’est ici où le soleil vient le matin recueillir la lumière du jour. Maurice Clément s’est assis enfin, à côté du nez, tout près des grandes étoiles, ces yeux bleus de la couleur du ciel qui vient d’arriver pour lui, et a poussé un soupir de soulagement. Il a fermé les yeux lentement. A ce moment là, au dessus de lui, un mouvement arrive. Un bruit qui semblait celui de l’eau, et un petit étang s’est formé autour de lui. Un étang salé, qui est devenu rapidement un petit fleuve, puis un fleuve qui courait avec vitesse, turbulant. Une chute d’eau, une cascade, et Clément a coulé. Il reste alors un fil scintillant, une trace de vie qui noye un homme dans un corps. Une goutte de femme. Un homme mort qui parcourt un corps dans un fil de larme.

domingo, 13 de setembro de 2009

A humildade científica e o valor na sociedade.

Ensaio

No livro "Como se faz uma tese", Umberto Eco discorre, ao final do quarto capítulo, sobre o que acredita ser a "Humildade Científica". Baseado em sua própria experiência, deixa claro que nem todo o conhecimento de alto valor para nós virá dos "grandes nomes" da literatura. Ao desprezarmos o texto de um "autor menor", podemos perder a oportunidade de constatar que muitas vezes o que buscamos está justamente em quem, aparentemente, tem pouco a oferecer.
Reconhecer que há algo de grande mesmo naquilo (ou naquele) que traz aparência de pequeno, é algo há muito esquecido pela sociedade - não somente a sociedade acadêmica. O mundo científico-tecnológico atual, com toda a sua parafernália midiática em funcionamento, não deixa mais espaço em branco que possa ser preenchido pelo que é humilde.
O valor atribuído a um trabalho, uma pesquisa ou um livro, é do tamanho da repercussão do seu lançamento. Assim, também essa será sempre a medida referencial à atribuição da credibilidade à fonte para quem pesquisa e quer ver a repercussão de seu trabalho.
A "Era do Consumo" em que vivemos ( e essa denominação já foi utilizada por inúmeros pensadores "de renome", como o filósofo francês Gilles Lypovetsky), já deixou suas marcas muito além do âmbito econômico. O valor de cada um está refletido no brilho de sua "embalagem", no seu exterior. A distância entre o núcleo e a periferia torna-se cada vez maior, e o centro de cada ser na sociedade é cada vez menos tocado, pelo medo de se distanciar em demasiado da aparência externa, a "que vende".
Ao encontrar a resposta que buscava num pequeno livro de um "autor menor", num alfarrabista em Paris, Umberto Eco já percebeu, há mais de meio século, que grandes tesouros podem estar guardados em caixinhas de papel sem brilho.

quinta-feira, 10 de setembro de 2009

“ La grande facilité d’écrire des lettres doit avoir introduit dans le monde - du point de vue purement théorique – un terrible désordre des âmes: c’est un commerce avec des fantômes , non seulement avec celui du destinataire, mais encore avec le sien propre; le fantôme grandit sous la main qui écrit, dans la lettre qu’elle rédige, à plus forte raison dans une suite de lettres où l’une corrobore l’autre et peut l’appeler à témoin. Comment a pu naître l’idée que des lettres donneraient aux hommes le moyen de communiquer?”


(Kafka, Lettres à Milena)

Un petit essai sur le livre "Lettres à Théo"
Vincent Van Gogh, un étranger pour lui-même, un "suicidé" de la societé.


Une lettre de peintre. C’est le lieu où est recueillie la parole d’un artiste qui s’exprime sur sa toile par d’autres moyens que la langue : il y a un vocabulaire, une syntaxe, un style propre à la peinture, mais qui se donnent dans le silence du regard et du geste. Or, la lettre est le moment où le peintre se repose de cet heroïsme silencieux du regard : c’est là où il a besoin de s’expliquer, de se justifier, de se défendre, de se plaindre.
Le livre “Lettres à Théo” est un recueil de lettres. C’est là où l’artiste écrit son autoportrait en mots, se déshabille dans les lignes de fuite de son texte intense et inlassable. Pendant presque toute sa vie, Vincent Willem Van Gogh a échangé sa correspondance avec son frère Théodore Van Gogh, son cadet de quatre ans. L’échange de lettres parmi les frères a commencé à l’adolescence, et a continué sans interruption jusqu’à la mort. Vincent a écrit environ 900 lettres, 550 en néerlandais et 350 en français. Ce livre est un choix de quelques lettres.

Lire Van Gogh, parfois, peut être comme se lire soi même. Qui ne s'est jamais senti complètement fou, comme cette personne solitaire « à mourir » ? Qui n’a pas dessiné son autoportrait à l’intérieur de soi même, devant cette société qui délimite nos actions, réactions et conduites acceptables pour une personne "normale" ? La grande différence entre Vincent et les autres personnes de ce grand cirque qui est notre société est qu'il n’a pas joué le jeu. Et le prix de ne pas jouer le jeu dans cette société est la condamnation à la folie. La condamnation à mort. L’être humain est un être social. On est ce que la société détermine qui on est (ou qui on “doit être”). La mort des relations sociales est la mort de la nature humaine.
Van Gogh a été une personne complètement solitaire. Fermé sur lui-même. Il ne se sentait à l’aise qu’avec des misérables. C’était parmi eux qu’il cherchait de la compagnie, avec les ouvriers, les mineurs, les prostituées de la ville. Les valeurs de la société, il les trouvait médiocres. Van Gogh se refusait à suivre les conventions imposées. Il a commencé même les études théologiques à l’université d’Amsterdam, mais ça n’a duré que dix mois.


“Je préfère mourir de mort naturelle plutôt que de me laisser préparer à la mort par l’Académie, et il m’arrive de recevoir d’un tâcheron des leçons qui me semblent plus utiles que des leçons de grec.”

Il s'est maintenu toujours fidèle à sa propre vérité, et donc c’est pour ça qu’il a été condamné par ses contemporains et par sa famille. Son confident, Théo, a été la seule personne qui est arrivée jusqu'à son âme, à sa vérité admise.


“…Nous restions quelque chose l’un pour l’autre, plutôt que de nous comporter comme des cadavres, d’autant plus que cela frise l’hypocrisie, sinon la niaserie, de faire le cadavre avant d’avoir acquis le droit à ce titre par un décès légal. Je songe à la niaiserie d’un gamin de quatorze ans qui s’imaginerait que sa dignité et son rang social l’obligent à porter un haut de forme.”

Tel le personnage Meursault du roman "L'étranger" d'Albert Camus, Van Gogh a été un étranger pour lui-même, un étranger dans la société. Cependant, son humanité est énormément touchante. Sa sensibilité, son amour, ce sont des points qui lui donnent l’équilibre, ou plutôt, la force pour tenir le coup.

“ La vie est un mystère, et l’amour en est un autre au coeur du premier. Rester pareil à soi même, c’est la seule chose qu’on ne fasse pas au sens littéral du terme, tandis que les changements constituent un phénomène comparable au flux et aux reflux qui, somme toute, ne modifient en rien la mer elle même.”

Parler de Van Gogh, plutôt que de parler de la société et de la sensibilité, c’est parler de Dieu. La parole de Dieu et l’évangile sont, pendant longtemps, souvent un appui pour lui.

“Ayez plus d’espérance que de souvenirs; ce qu’il y a eu de sérieux et de béni dans votre vie passée n’est pas perdu; ne vous occupez donc plus, vous le retrouverez ailleurs, mais avancez. – Toutes ces choses sont devenues nouvelles em Jésus – Christ.”

Pendant quelque temps Vincent a été un prédicateur des mineurs du Borinage en Belgique, mais il n’a pas réussi à suivre ce chemin professionnel, on disait qu'il n’avait pas le don de la parole. Il a tellement cru dans la parole biblique, qu’il a vraiment vécu comme dit la bible : Van Gogh disait souvent que la vie est pareil à un champ de blé, on sème, on cultive durement, mais la récolte n'est pas pour ce monde.
La principale préoccupation des lettres sera peu à peu la question de la folie, il cherchait à se situer par rapport à elle. La maladie psychique s’est manifestée sous la forme de crises récurrentes. Vincent écrivait et peignait entre chaque crise, et analysait aussi ce que signifiait cette intermittence de la santé et de nombreuses reprises. Il affirmait qu’il n’était pas fou en dehors de ses crises, et espérait que ses crises elles-mêmes, qui lui faisaient horriblement peur, tendraient à s’espacer.
Après ces premières crises, Vincent a souffert de l’hostilité des gens de la ville où il vivait, Arles, au sud de la France. On voit bien dans la correspondance de Van Gogh son acceptation, ou son changement progressif de la pensée par rapport à sa liberté : “Je désire rester interné autant pour ma propre tranquilité que pour celle des autres”. Il s’est renfermé de plus en plus sur lui-même, puisque la société ne l’acceptait plus. Van Gogh a été un “suicidé de la société”. Il insistait à dire que nous vivons dans une époque de névrosés et que l’art, au contraire, est un puissant contre-poison, que loin de la société on retrouverait des forces vitales. Vincent situait la santé propre de la peinture sur le terrain de la pensée et de l’abstraction. C’est juste pour ça qu’il est, à mon avis, un grand génie. Il a été conscient pendant toute l'évolution de sa maladie psychique, il ne s’est jamais éloigné de sa santé artistique, d’ailleurs, il a insisté en disant plusieurs fois que sa folie n’était pas dans le domaine de l’art.

Van Gogh a réussi à voir le monde à travers l’art, avec son coeur, le reproduire avec son incomparable sensibilité. Et en plus, par sa parole dans les lettres, il a fixé l’hostilité de ses contemporains par rapport à son genie et par rapport à son art, à cause de l’incompréhension. Il n’y avait encore personne qui était arrivé à son niveau spirituel et qui était en condition de comprendre son oeuvre. La société l’a condamné à la folie, et la folie, ouvertement à l’hostilité de cette société. Et c'est exactement la mort de la sociabilité naturelle d’un homme qui est sa condamnation à mort.

terça-feira, 8 de setembro de 2009

Breve viagem pelo Fantástico Universo Borgiano.

Além de poeta, Jorge Luís Borges foi um escritor, crítico e ensaísta argentino. Um dos maiores da literatura mundial.

Nasceu depois de morrer, por que viu que seu sonho era próspero. Desde então, por escolha própria está sepultado em Genebra, na Suíça, onde viveu grande parte de sua vida.

Borges escreveu seu primeiro conto aos nove anos de idade. Aos sete já tinha declarado que seria escritor.
Amante confesso das enciclopédias, não poupou seus textos dos vestígios de tal paixão.

A escrita Borgiana desdobra-se em caminhos infinitos de conhecimentos ocultos entrelaçados à referências sutis, numa verdadeira escrita "enciclopédica". Tudo isso mergulhado no mundo fantástico da imaginação infinita.
Cada releitura de um conto seu desencadeia uma nova descoberta que talvez tenha passado despercebida da última vez.

Então, para encurtar a conversa, abaixo está o link para o conto
"As Ruínas Circulares de Borges".

É só dar um clic e viajar pelo Fantástico Imaginário Borgiano.

Bonne Chance et bon voyage, mes chéris lecteurs!

http://www.buk.xpg.com.br/textos/jlbruinas.htm

sexta-feira, 4 de setembro de 2009



Acho que
nasci na Biblioteca de Babel!

...pronto, falei!